Nom : Hamilton.
Prénom : Everest.
Âge : 29 ans.
Origine : États-Unis.
Situation : Riche.
Poste : Infirmier.
Orientation : Probablement bisexuel.
Avatar : Prompto Argentum de Final Fantasy XV.

Alors, il est pas méchant, mais comment dire . . .  ◊ il est très blasé ◊ ce qui peut donner l'impression qu'il en a rien à carrer de ce que vous lui raconter ◊ dans la plupart des cas, c'est véridique ◊ mais si vous êtes un de ses patients, collègues, personnes qu'il apprécie généralement . . . Ça va, il a la décence de vous écouter ◊ il peut passer pour un connard, comme ça, mais en vérité, il est assez sympa . . . Quand on creuse ◊ très profondément ◊ c'est triste, car plus jeune, il était certes toujours autant paumé, mais il était bien plus positif que maintenant ◊ on peut dire que l'âge l'a rendu aigri ◊ c'est les premiers symptômes de la trentaine, ça . . . ◊ cependant, il lui arrive, des fois, de baisser sa vigilance et de céder à ce qu'il appelle ses « faiblesses » ◊ être moins chiant, en gros ◊ oh, sinon, vous voulez apprendre des choses absolument pas rassurantes ? ◊ il a déjà tenté de sauter du toit d'un building, une fois, mais il s'est vite rendu compte qu'il en était incapable ◊ la vérité est que la hauteur l'a refroidit ◊ il a des pulsions de stalker, lorsque l'envie lui vient ◊ il ne peut rien y faire ◊ savez-vous pourquoi est-ce que Magpie figure dans ses surnoms ? ◊ c'est parce que c'est une véritable pie voleuse ◊ kleptomane, il ne peut s'empêcher de voler des objets de valeurs, à condition qu'ils ne brillent ◊ après quelques jours en détention dans sa tanière, il les remets à leur place, comme si rien ne s’était jamais passé ◊ et si nous passions à des choses plus positives, hein ? ◊ il possède un furet putoisé de compagnie, nommé Fidji ◊ cet animal est con ◊ vraiment, il a un QI inférieur ◊ Everest ne l'assume plus, mais cela ne l'empêche pas de continuer à bien s'en occuper ◊ quasiment tout le monde pense qu'il blague lorsqu'il dit que sa sœur travaille à la NASA ◊ est-ce qu'il a sincèrement une gueule à faire des farces ? ◊ mais une gueule à vous faire des coups de pute, ça, oui ◊ il a une passion quasiment obsessionnelle pour les pierres précieuses ◊ si on devait le présenter en un emoji, ce serait celui-là : ಠ_ಠ ◊ pratique la Charlie Westophobie à temps plein.

Blasé ◊ définitivement pas bavard ◊ je-m'en-foutiste ◊ n'est curieux seulement lorsqu'il stalke ◊ en a généralement rien à foutre de vos vies ◊ grand désespéré ◊ n'a plus aucune foi en l'humanité ◊ n'est poli qu'avec ses supérieurs ◊ probablement mort à l’intérieur ◊ autoritaire et condescendant ◊ n'a aucun humour ◊ néanmoins, c'est le roi du sarcasme ◊ ceinture noire de franchise ◊ est à la limité de l’orgueil ◊ possessif ◊ connard attitré ◊ flemmard quand ça l'arrange ◊ secrètement sensible.

Comment est-ce qu'un pauvre amerloque, bien blond, bien pâle, a pu se retrouver coincé entre les quatre murs d'une université coréenne ? Le concerné lui-même se pose la question, vous savez. On dirait le début d'une mauvaise blague. Le pire, c'est qu'il en a rien à cirer, d'ce pays où les jeunes ne pensent qu'à se bourrer le visage avec du plastique. Pourquoi est-ce qu'il est là, alors ? Bon, bah . . . C'est parti pour le conte du soir . . . En espérant que Corentin, au fond de la salle, ne s'endorme pas en plein milieu de l'histoire. Ce serait con qu'il renverse son soda sur la moquette et qu'il soit de corvée nettoyage . . . Comment ça, on s'éloigne du sujet ?

Bon ; Everest. Un prénom vraiment pas commun ; voire totalement loufoque, pour certains. Mais ça en impose un minimum, vous trouvez pas ? La montagne la plus haute au monde, ce n'est pas rien. Les petits Kevin peuvent aller se rhabiller ! Mais pensez pas que tout était rose ; bien sûr, qu'on s'est déjà foutu de sa gueule à cause de ça. Lorsqu'il était plus jeune, il ne disait rien, ne ripostait pas ; ouais, il se laissait se faire bolosser. Quoique, maintenant . . . Le premier qui ouvre la bouche et ose lui faire une réflexion déplacée à ce sujet, il se mange le regard noir qui veut dire « toi, tu vas pas vivre longtemps » ; ça a le don de vite calmer les gens, en général. Au pire, il se fait surnommer Ever, mais il autorise que peu de personne à l'utiliser ; dont sa sœur. Ah, sa sœur . . . Autant, ils aiment bien leur nom respectif malgré les moqueries ; autant, appeler des jumeaux quasiment de la même manière . . . . C'est pas ouf. Ah, parce que vous voulez savoir celui de la frangine, du coup ? Un rien pique votre curiosité. Alors, sachez que c'est Evergreen. Ouais . . . On se passera de commentaires. Surtout lorsqu'on sait qu'elle travaille à la NASA. Les Hamilton pèsent dans le game, comme on dit.

Néanmoins, vous en avez rien à foutre, des étymologies ; on le sait tous, c'est pas la peine de faire genre. Vous, voulez connaître les moindres détails de la vie d'notre con attitré du jour. Bon, bah, déjà . . . Il a pas été aussi con, par le passé. Ouais, ça fait un choc, je sais. Disons qu'il était surtout . . . Paumé. Ne sachant quoi faire. C'était un garçon pas très bon socialement – c'est encore aujourd'hui le cas ; en mode hardcore –, certes, mais il restait gentil et poli. Pourquoi un tel changement avec l'homme qu'il était devenu, alors ? Pourquoi un si grand décalage, une telle transformation ? . . . Est-ce que vous serez surpris, si je vous disais que c'était la faute de la solitude ?

Il avait beau être aimable, ses camarades ne pouvaient s'empêcher de le trouver bizarre, de le ranger dans une case à part, loin des autres. L'argent de ses parents et ses aspirations à devenir médecin – « ce ne sont que des charlatans » – avaient sans doute contribué. On laissait le petit bobo dans son coin, et on en parlait plus. Pas étonnant, qu'il se soit sentit incroyablement seul ; la seule véritable amie qu'il avait, c'était Sun-Hee – ou Sunny, histoire d'angliciser tout ça –. Une connaissance coréenne, riche, de ses géniteurs. Pas vraiment une pote, en partant de ce principe-là ; mais elle respirait la bonne humeur et n'avait aucun problème à discuter avec Everest, au plus grand bonheur de ce dernier. Enfin, il avait quelqu'un de proche autre que sa jumelle ! C'était un peu triste, qu'il s'agisse d'une adulte ; mais, au moins, elle avait été mature. Chose qu'il doutait de ses camarades de classe, en y repensant bien.

Mais pourquoi est-ce que je vous parle d'elle, concrètement ? D'accord, elle lui a donné l'impression que ce n'était pas un garçon sans amis, et alors ? Ça aurait pu s'arrêter là, c'est vrai. Seulement, vous savez tout comme moi, que par la simple connaissance de sa nationalité, que ce n'est pas tout – comment ça, je défonce le quatrième mur ? –. Disons que, n'ayant pas de copains, le p'tit blond, il se faisait bien chier. Il avait ses devoirs, il avait Evergreen, mais lorsque les deux étaient indisponibles, bah . . . Il s'ennuyait comme un rat mort, il faut le dire. Qu'est-ce qu'il reste ? Sunny. Mais de part leur différence d'âge et de vécu, ils n'avaient pas de longues histoires à se raconter pour passer le temps, surtout lors des longues heures vides qu'il avait devant lui. Et là, vous savez tous. Ça sert à rien de faire genre, je vous vois, avec votre pop-corn dans les mains. Bref, ça sert à rien de faire durer le suspens, les fourbes que vous êtes savez déjà : Elle avait proposé de lui faire apprendre sa langue. Enfin, à la base, ce n'était qu'une blague, mais lui, étant très premier degré – ça n'a pas changé –, l'avait pris au sérieux. Du coup, bah . . . J'ai besoin de vous faire un dessin, ou vous avez assez de neurones pour comprendre ? J'ai encore et toujours des doutes pour Corentin, mais . . .

Everest slalomait donc entre ses études scientifiques et l'apprentissage du coréen. Il aurait pu être débordé de travail, mais ce n'était pas si terrible que ça ; du moins, à ses yeux. Ça l'amusait, même. Ouais, chelou, comme divertissement. Mais si ça lui convenait, pourquoi le blâmer ? Il était épanoui. Épanoui ? J'ai vraiment dis ça ? Oh . . . Quel vilain mensonge . . .

Il vivait dans une ville typée américaine ; vous savez, avec des gratte-ciels gigantesques, absolument partout, tous aussi hauts les uns que les autres. Naturellement, sa famille résidait dans l'un de ses appartements ; dans les derniers étages. Ô, quelle erreur. Ô, quelle erreur d'avoir installé sa chambre dans la pièce où se trouvait une large baie vitrée. Ô, quelle erreur d'avoir posé son lit juste devant. Ô, quelle erreur pour un parent, d'avoir si mal calculé un tel coup, tandis que son fils se laissait ronger de l'intérieur.

Sunny était retournée dans son pays pour son travail, laissant l'aspirant médecin seul. Tout seul. Beaucoup trop seul. S'étant habitué à sa condition – en apparence –, il n'avait pas cherché à sympathiser avec ses camarades, et avait même commencé à rejeter les avances amicales qu'il recevait. Les mentalités avaient évoluées, mais lui, ne l'était pas. Il se satisfaisait de ses bouquins et de ses exercices ; et de sa frangine, des fois. Néanmoins, son cerveau lui faisait bien comprendre que la situation n'était pas normale, et que ça devait changer au plus vite. Mais comment devait-il s'y prendre ? Il n'avait jamais eu de réels complices, il ne savait pas comment faire pour en avoir, ou même pour se rendre intéressant . . . Il était bloqué ; un problème qu'il n'arrivait pas à résoudre, et contrairement à ceux mathématiques, il ne trouvait pas la solution. Après, sûrement était-ce égoïste, de penser ainsi. Après réflexion, oui. L'enfant gentil à l'origine, était devenu un ado bouillant dans son propre orgueil, qui refusait de voir la vérité en face. Est-ce que son raisonnement était totalement éclatée ? Oui. Tout comme son esprit l'était.

Tout aurait pu s'arrêter là ; tristement, certes, mais il n'aurait plus eu à se faire mal au crâne à chaque pensée et à ressentir cette boule vide dans le ventre. Et, à défaut de pouvoir ouvrir la large fenêtre de sa chambre, il y avait toujours le toit. Rien n'aurait été plus encourageant que le vent le guidant pour le saut de l'ange, non ? Sauf la zone d'atterrissage, peut-être. La simple idée de finir en bouilli en plein carrefour l'avait répugné, tout d'abord. Puis, la hauteur. Puis, la culpabilité. Puis, Evergreen. Disons qu'après avoir eu un mauvais pressentiment, son instinct l'avait guidé jusqu'en haut du bâtiment. Le pouvoir des jumeaux, hé ?

Après coup, la scène l'avait traumatisé. Probablement qu'il ne s'en remettrait jamais. Ce qui était sûr, cependant, c'était que ça l'avait définitivement forgé. Après cet événement, il s'était encore plus renfermé sur lui-même – mauvaise idée ? Oui –, n'assumant toujours pas ce qu'il avait tenté de faire. De plus, ça avait eu un effet inverse à son encontre : Au lieu de lui donner envie d'approcher les gens, il voulait les fuir. Car c'était, à ses yeux, d'abord de leur faute, s'il s'était retrouvé dans cette situation.


Bon. Qu'est-ce qu'il branlait là ? Il en savait que dalle. Enfin, ça, c'était avec quoi il voulait se persuader. En vérité, c'était la faute de Sunny ; toujours selon Everest. C'était à cause d'elle, qu'il se trouvait en plein milieu de ses gens aussi refaits que les Kardashian. L'Américain blasé faisait bien tache, mais bon, qu'est-ce qu'il pouvait y faire ? Il était déjà arrivé, et malgré sa thune, il n'avait pas envie de se payer un billet pour faire demi-tour.

Et puis, bon . . . C'était certes un connard en phase terminale, il avait néanmoins le bon sens d'honorer ses promesses. Quelle promesse ? Oh, un vieux truc qu'il aurait préféré oublier. Disons simplement qu'il a potentiellement juré à cette femme de la rejoindre en Corée, lorsqu'il était encore influençable. Ça le faisait chier, vraiment ; mais s'il y avait bien un truc qu'il respectait, c'était ça : Les engagements – même quand c'était des trucs faits en étant gamin ; il est con, je vous rappelle –. Après . . . Étant donné qu'elle travaillait dans un établissement scolaire – bordel, des gosses – assez prisé, et que c'était donc bien payé . . . Bah, vous savez . . . L'appel de l'argent facile ! Il aurait juste à . . . Donner des médocs et analyser les dossiers médicaux. Ce serait pas si terrible, si ? Bon, sauf s'il commence à s'emporter et mettre une dizaine de somnifères dans le verre d'eau d'un élève chiant, mais . . . Ça n'arrivera pas, hein ?