Nom : Bakh
Prénom : Chul Hei
Age : 22 ans
Origine : Coréenne
Situation : Riche
Classe : 2ème année, designer mode
Poste : Chef de gang de mode
Job : 3G : branleur, bagarreur, BG. Un boulot à plein temps.
Orientation sexuelle : Bisexuel en déni
Feat : Jihyun | Back to School

musique. // uc.

C'est sa contenance qui met mal à l'aise. Au milieu des tiroirs bien fermés, des verres bien polis qui veulent briller, il accroche, déjà cabossé. Il a des fêlures qu'on tente toujours de recoller, qu'on rêve de maintenir en place avant qu'il ne puisse exploser. Chul Hei est une bête en cage au milieu de phoques bien dressés.
Il rôde et tourne en rond dans son enclot si étroit ; les murs ne retiendront pas éternellement celui qui de tous les animaux est le roi. Il y a une certaine langueur dans sa démarche, une lassitude qui écarte ses babines dans des bâillements sonores, Chul Hei est fatigué. Il paraît que les lions enfermés deviennent fous à force et il commence à se dire qu'il y a peut-être dans ce on-dit une part de vérité. Il sait amèrement quand bien même on puisse le prendre pour dément qu'il y a dans tout chaos une certaine stabilité. Il est de ceux qui se plaisent dans l'incertitude d'autrui mais pour lui tout est calme, une sérénité incongrue et quelque peu irascible. On le pense énervé Chul Hei, on le dit révolté ! Indiscipliné jusque dans le craquement des jointures de ses phalanges qui entrent en collision (contre une mâchoire, un mur, un nez, des possibilités à foison) mais ce ne sont que des inepties. Toute révolte est organisée. L'étincelle première est un bruit sourd, une lumière aveuglante mais les émois qui suivent et persistent découlent d'une mélodie méticuleusement étudiée.
Chaque note est un choix délibéré.
Les débuts timides d'un murmure agacé résonnent dans le tintement du métal qui pend de ses oreilles percées. Emerge parfois un écho qui résonne contre ses dents dans un mouvement de langue irrité. C'est maladif, la colère ; la volonté d'énerver ses paires. Ca se répand comme la peste sur sa peau en une myriade de hoquets surpris ou de regards détournés. C'est peint sur ses nerfs, encré sur son derme, ça ressort parfois dans l'air - quand sort de ses lèvres un soupire, un parjure censuré de nicotine bien vite dissipée. Il est problématique et il le sait. C'est bien le but: froncez les sourcils, jugez son apparence, son instabilité, pointez-le du doigt comme un problème, une variable que personne n'arrive à gérer (il gonflera sa poitrine, rira à votre nez) ça le rend fier, lui fait bomber le torse et redresser ses épaules parce que tout ce qui lui est reproché lui importe peu

(si ça implique qu'on ne détourne plus de lui les yeux)

Il est comme ça, Chul Hei - on le voit grand, flamboyant dans sa colère et sa rage, éblouissant dans sa fierté et sa confiance, le pas qui jamais ne flanche, prêt à prendre le monde à plein le corps sans plier ; on le sait sombre dans ses desseins, serpent vicieux qui s'immisce dans les craquelures et les recoins des structures sociales pour tout faire voler comme un château de cartes. Il est haut en couleurs, fort en contraste, il attire l’œil comme un acteur en plein monologue sans personne pour se rendre compte qu'il s'agit bien d'un jeu et que tout est monotone ; c'est si facile de jouer un adulte puéril quand on est en nature qu'un enfant ayant grandi trop tôt. Mais à qui cela importe peu ? La nuance est trop fine et la réflexion ne viendra, comme toujours, qu'après la tombée du rideau.
Il est bon à ça (meilleur qu'en cours, c'est sûr ; faire faire par les autres quand on n'a pas envie de se fatiguer c'est pas trop dur) à se jouer du monde qui se fait de lui une image si détaillée. On dira de lui qu'il parle de ses poings, que la malice suint de ses joints sans y percevoir l'odeur amère des insécurités (il s'est retourné sur un gars une fois et ç'a n'a jamais cessé de le hanter) parce que Chul Hei vit dans une anarchie parfaitement maîtrisée ; surtout s'il s'agit de sa sexualité. En quoi bon est-ce un problème s'il ne cherche pas à s'y intéresser ?
S'il ne voit rien, c'est que ça ne doit pas exister.
Alors, bêtement
(Parce qu'avant d'être un grand méchant, ce n'est qu'un être humain)
Il répète ses erreurs ; ignore le problème à sa racine
(Laisse l'angoisse et la colère s'amasser)
Pourrir ses entrailles jusqu'à les fissurer, jusqu'à se répandre sur le sol où plus personne (pas même lui) ne pourra les effacer. Il n'aura qu'à se ramasser à la cuillère comme il l'a déjà si bien fait. En attendant, rien ne change.
(Ses pas résonnent dans les couloirs,
personne pour le soupçonner)
Personne pour voir que le terrible lion
qui dans les couloirs continue de roder,
A sa patte folle
Qui le fait tituber.

uc.