Nom :Kwon
Prénom : Sae Jin
Age : 21 y-o
Origine : Coréenne
Situation : Moyennement bonne // Vient d'une famille pauvre cependant
Classe : Classe de coiffure // deuxième année // Makeup
Poste : X
Job : Emploi à temps partiel comme maquilleuse dans un comptoir beauté dans un grand centre commercial
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Feat : OC by Ross Tran

× Sa jeunesse marquée par un trouble alimentaire, Sae Jin a toujours eu des soucis avec son poids et maintenant une silhouette vue comme "acceptable" par la société. En effet, tous dans sa famille étaient atteints du même mal que la jeune femme, vivant en évitant de faire face au soucis et en faisant comme s’il n’existait pas. Cependant, Sae Jin semblait être la seule préoccupée par son apparence et le fait de voir toutes ces publicités dans le métro ou dans le bus, dans la rue sur le chemin de l’école, ne l'aidait pas et ne lui permettait pas de développer une image positive de ce que peut bien vouloir dire "être healthy". Alors, malgré leur pauvreté, elle s’est mise au sport, à la danse classique mais rien n’y faisait : elle ne maigrissait pas.
Par peur d’être rejetée par la société, la jeune femme se construisit une personalité de fer, batissant autour d’elle un mur assez haut pour ne pas qu’elle puisse ne serait-ce qu’apercevoir la tête des personnes la rabaissant. Elle qui était si douce, si calme et si effacée devint petit à petit cette personne sûre d’elle et bruyante que l’on connaît aujourd’hui, toujours le sourire aux lèvres. Elle sait être sérieuse quand il le faut, sait être silencieuse quand il le faut. Le masque qu’elle porte la journée durant tombe une fois la nuit arrivée et, défaisant sa coiffure, enlevant son maquillage et retirant son jean trop serré, Sae Jin se laisse alors enfin aller.

× S’approprier son corps était une mission que Sae Jin se donna, une priorité afin d’être enfin bien et fière. Evidemment, ce qu’elle voulait faire ne plaisait pas, ni à ses parents ni à ses proches. Cette ré-appropriation passerait pas la couleur des cheveux, puis un tatouage ou deux, et enfin un style vestimentaire bien à elle, très loin de la traditionnelle jupe crayon et de l’ennuyeux chemisier à fleurs que sa mère voulait qu’elle porte afin de se fondre dans la masse. En passant du blond, au roux, au brun classique ou au bleu-violet, Sae Jin aimait se sentir différente tout en restant elle-même.
Petite chose qu’elle est du haut de son mètre soixante et un, Sae Jin n’aime pas se faire marcher sur les pieds et elle sera toujours vue avec ses talons ou ses baskets à plateforme. Sa chevelure relativement longue et toujours soigneusement coiffée et entretenue est toujours remarquée, tout comme le fait qu’elle ne sorte jamais sans boucles d’oreilles ou sans changer de piercings à ses oreilles. Une Sae Jin sans eye-liner ou sans gloss est une Sae Jin déprimée et en jogging, l’on pourra donc affirmer qu’il est possible de savoir dans quel état émotionnel elle se trouve juste à l’allure de ses sourcils ou la manière dont elle fait ses ourlets de pantalon.

De dire que l’histoire de Sae Jin est rose, douce, pleine d’amour serait déformer la réalité. Tout comme d’affirmer qu’elle n’a jamais voulu se battre ou finir son assiette de brocoli, défi imposé mais pas insurmontable. Bien qu’elle a longtemps vu sa vie à travers celle des autres, cette jeune femme pleine de saveur a su saisir les opportunités qui lui étaient présentées. Cette histoire ne commencera donc pas comme n’importe quelle histoire, elle se veut originale et sentira bon la volonté et l’eau de parfum aux fleurs. Elle débute dans un quartier de Mokpo, dans la province de Jeolla au sud de la Corée du Sud, il y a de cela vingt et un ans.

Dans une petite maison d’un quartier où réside la classe moyenne de Mokpo, une vieille femme fait les cent pas dans la petite cour, mordue par l’impatience. Elle semble attendre quelque chose ou quelqu’un, un sourire plaqué aux lèvres. La maison est d’ailleurs décorée avec des fleurs de saison, des banderoles faites à la main, avec soin. Ces banderoles sont blanches, roses et avec des accents de violet. La vieille femme, qui allait rentrer pour utiliser le téléphone fixe de l’entrée, redressa la tête en entendant une voiture se garer dans l’allée : ils étaient enfin là. Se précipitant alors, elle rigole haut et fort, pleine de joie, à la vue de son fils avec dans les bras un bébé. Une femme apparaît derrière lui présentant officiellement sa petite fille, née quelques jours au paravant, nommée Sae Jin. Cet homme, comblé, se prénomme Gang Tae et sa femme, une heureuse jeune mère, répondait au doux nom de Yeo Rin. So Ra, maintenant grand-mère, les fit rentrer à l’intérieur où les attendaient d’autres membres de la famille. Cette naissance tant attendue avait rapproché les membres de cette famille éclatée et dont les relations avaient été ternies par les conflits depuis quelques années maintenant.

Sae Jin n’avait pas atterri dans une famille riche, n’était pas l’enfant unique d’un conglomérat coréen ou d’une chanteuse lyrique de renom. Elle n’était ni née dans une famille prospère, ni dans une ville flamboyante. Leur maison n’était pas équipée avec des installations des plus modernes, et Yeo Rin ne conduisait pas le dernier modèle de voiture à la mode. Les vêtements de So Ra étaient cousus à la main et le berceau de Sae Jin avait été fabriqué par Gang Tae, peint avec soin. Vous l’aurez compris, la petite famille vivait avec assez de ressources pour ne pas craindre l’expulsion chaque mois, mais pas assez pour vivre dans le confort total. Ils n’étaient ni à plaindre, ni à féliciter, vivant de manière simple. Depuis la mort de son mari, So Ra vivait avec son fils et sa femme et avait enfin officiellement pris sa retraite, vivant grâce à l’argent versé par l’Etat et aidant son fils en s’occupant des tâches ménagères.
Dans cette maison aux murs décrépis et aux couleurs ternes vivait donc maintenant notre protagoniste, elle y serait élevée à coup d’humilité et d’accent de Jeolla très prononcé. La vie à Mokpo était calme et lente, rien de bien trépidant ne s’y passait et tout le monde finissait par avoir au moins entendu parler de tout le monde une fois. En bref, c’était un monde bien classique, bien loin du tracas des grandes aires comme Séoul.

Cela fait maintenant dix ans. Dix ans que Gang Tae et Yeo Rin avaient ramené Sae Jin à la maison. Aujourd’hui, la maison est bien vide. Pourtant, c’est samedi et le samedi était réservé aux moments en famille souvent dans le jardin à jouer à un jeu sous le soleil ou dans le salon, devant la TV s’il pleuvait. La maison est vide de vie, et la porte de la chambre de So Ra, d’habitude toujours fermée, est grande ouverte tout comme la fenêtre. Si la maison est vide, si la porte est ouverte, c’est parce que So Ra est sortie et ne rentrera plus. Depuis quelques temps, sa santé se déclinait. Il faut dire que la vieille femme venait de fêter ses quatre vingt deux ans, un age respectable surtout avec la vie bien remplie qu’elle a mené, une vie rythmée par ses deux emplois mais aussi par son énergie débordante et un sourire à toute épreuve. C’est donc au temple que sont les membres de la famille Kwon, ils y tiennent une cérémonie “traditionnelle”, comme le voulait la grand-mère, avant de se rendre au crématorium. La famille mit toutes ses économies dans cette cérémonie et surtout dans l’urne, l’emplacement et la plaque pour ladite urne. Tous pleuraient, effondrés et dévastés. Tous, sauf Sae Jin qui, comme le voulait sa grand-mère si elle venait à disparaître, a préféré déposer des fruits et le pot de confiture favorite de la défunte, le sourire aux lèvres. Sae Jin célébrait la vie de sa grand-mère au lieu de pleurer son départ, convaincue qu’elle la reverrait dans une autre vie.
Ce départ a bien sûr impacté la vie de la famille dans bien des aspects, surtout financièrement. Le foyer, bien que déjà relativement pauvre, était au point où ils auraient peut-être à vendre la maison qu’ils habitaient. Yeo Rin décida de reprendre le travail, elle qui n’était pas retourné à son ancien emploi à cause de problèmes de santé survenus après la naissance de leur fille unique. Toutefois, les parents de Sae Jin étaient fiers, ils n’abandonneraient pas et offriraient la meilleure vie possible à leur précieuse enfant, finançant ses cours de danse classique qui la passionnent tant.

Sae Jin a maintenant quinze ans et travaille dur à l’école afin de ne pas inquiéter ses parents. Ces derniers rêvent d’un futur brillant pour elle, un futur où toutes les portes des meilleures écoles seraient grandes ouvertes afin d’accueillir leur fille et où tout se passerait bien. Ce n’est pas ce que Sae Jin veut cependant, malgré ses excellentes notes elle rêve d’intégrer une école de mode, de cosmétologie ou mieux… Elle rêve d’être une chanteuse. Tout le monde lui dit d’abandonner vu son physique : elle n’est, en effet, pas votre classique jeune fille coréenne aux longs cheveux bien entretenus et à la taille fine, non. Non, elle ne l’est pas, et cela semble être un problème. Dans un monde où tout le monde la pense plus lourde qu’une pierre, elle, rêve d’être aussi légère qu’un nuage. Dans une société dictée par des standards de beauté inaccessibles pour les gens “comme elle”, comment savoir qui être et que devenir. Elle se fait harceler à l’école, se fait charrier et sa confiance en elle peu à peu disparaît, si bien que tous les miroirs de la maison sont couverts ou enlevés. A ses cours de danse, elle est mise de côté, évincée des spectacles car jugée repoussante. Une peur ne serait-ce que d’essayer de sortir dans des arcades ou de mettre du maquillage nait alors en elle mais rien ne la fait oublier son rêve : être sur scène et créer de la magie, briller enfin.
Alors elle travaille dur, elle ne lâche rien. Elle voit des médecins, prend même un travail à mi-temps une fois âgée de seize ans et économise. Sae Jin donne la moitié de ses revenus pour aider sa famille et essaie plusieurs auditions. Ses parents, d’ailleurs, acceptent tout à fait ses ambitions et, pour l’aider, changent leur mode de vie, eux aussi touchés par des troubles alimentaires et des soucis de surpoids. C’est enfin à l'âge de dix-sept ans, proche de la fin de ses études secondaires, que Sae Jin essuie son dernier refus et sa dernière humiliation lors d’une audition pour entrer en tant que trainee dans un label de renom. Elle était allée à Séoul expressément pour cela, ayant mis toutes ses économies dans ce voyage. Ceci, au lieu de la faire perdre tout espoir et la plongée dans un cercle vicieux de tristesse, le tout saupoudré d’un épisode de dépression au goût amer de cheveux non lavés et de jogging Kappa rose, eut l’effet contraire sur elle et fut le déclic dont elle avait besoin dans sa vie afin de changer, de TOUT changer. Entre cette audition et le début de sa dernière année de lycée, Sae Jin perdit environ vingt kilos et laissa pousser ses cheveux au lieu de les couper à la longueur de son habituel carré long. Personne ne la reconnu et ce fut comme une renaissance pour elle.

Aujourd’hui, Sae Jin a vingt-et-un ans et rien n’est plus comme avant. Elle a travaillé vraiment dur pour aider ses parents financièrement et ils ont réussi à enfin finir de payer les frais d’hôpital et de cérémonie de So Ra. La jeune femme fut major de sa promotion à la fin de ses études secondaires et rentra ensuite à la NIU, la National Idol University. Elle a quitté Mokpo sans se retourner et travailla pendant un an à plein temps avant de rentrer définitivement dans cette école à Busan. Elle est entrée à l'âge de vingt ans dans le parcours” Coiffure “ proposé par la NIU afin de devenir maquilleuse professionnelle, réalisant son rêve d’entrer dans une école de cosmétologie et dépassant même ce dernier, ayant de grandes ambitions pour la suite de son parcours. Sa première année d’étude fut dure mais rien ne fut insurmontable pour cette élève déterminée, d’ailleurs remarquée pour son dynamisme et sa joie de vivre. Sa situation financière s’est nettement améliorée et elle peut enfin vivre seule. Sae Jin se sent enfin elle-même et vit au jour le jour. Malgré des périodes difficiles, elle essaie de s’en sortir et veut surtout devenir la meilleure version d’elle-même et rendre ses parents fiers.