Nom : Kim-Bulan
Prénom : Mani
Age : 20 ans
Origine : Philippin ( de mère coréenne )
Situation : Riche. C'est ça quand ta mère est une actrice connue et ton père, un cascadeur renommé.
Classe : 2eme année en coiffure et maquillage. Spécialisation coiffure.
Poste : Homme de confiance du Gang de la classe coiffure.
Job : Coiffeur dans un salon, pas pour l'argent mais pour peaufiner toujours plus son expérience ( et que le monde profite de son talent, accessoirement ). Tout est bon pour la réputation.
Orientation sexuelle :  Demisexuel. Probablement Pan ? Peut-être Poly ? Ne sait pas et s'en fout.
Feat : Hotah - A Call Away From Home (par Moosopp)

Son set de peignes et de ciseaux est stylisé avec un métal multicolore, certains ont même des décorations pailletées. ▼ Adore regarder des films d'horreur pour le maquillage, par plaisir coupable, ce sont les plus mauvais qu'il apprécie le plus. ▲ Il aime la pop et le métal, comme quoi, pour que quelque chose lui plaise, il faut que ce soit extrêmement mignon, ou alors super violent, rarement entre les deux. ▼ Si quelqu'un lui parle du lissage philippin, il frappera cette personne avec le premier objet qui passe jusqu'à ce qu'elle comprenne que C'EST. MAUVAIS. POUR. LES. CHEVEUX. Merde ! ▲ Il aime les trucs arc-en-ciel. C'est tout. Quelque soit la forme des machins en question, du moment que c'est rainbow, il kiffe. ▼ Il adore le skateboard et si on lui dit que c'est pour mieux déplacer son gros cul, il répondra que c'est une arme contondante de choix contre les cons, tu veux tester ? ▲ Il parle couragement Philipin, Coréen, Anglais, Cebuano et un chouilla d'Espagnol et de Mandarin. ▼ Son prénom est la contraction de Manuelo et Sun-Hi. ▲

Toujours prêt à montrer son majeur, il sait se tenir tout juste avec ses ainés ▼ Mais en général, si on le cherche, on le trouve. ▲ Est (très) loin des critères de beauté coréennes mais son attitude lui donne un charisme non négligeable, ça rattrape le reste. ▼ Porte presque toujours un couvre-chef sur le crâne, entre bonnets et chapka. ▲ A cause de ça, on ne dirait pas mais ses cheveux sont une qualité indéniable. Il en prend le plus grand soin, le premier qui touche il perd sa main. ▼ Toujours méfiant et désagréable au premier abord, son amitié, elle se gagne douloureusement. ▲ Tout à fait capable d'insulter le physique d'une personne environs mille fois plus belle que lui et n'a aucune honte à le faire. ▼ S'habille de salopettes et de sweatshirt, parfois de bretelles. ▲ On peut penser qu'à cause de son physique, il serait victime de brimades mais non, c'est lui qui bully les autres. ▼ C'est un bourreau de travail et il n'est jamais mieux qu'avec une paire ciseaux entre les doigts.  ▲ Quand il est en colère ou frustré, deux solutions : soit il fait des pompes jusqu'à ce qu'il se calme, ou alors, il fait des faux ongles. Et il en a une boite pleine. Plusieurs, en fait. ▼ Il a gardé cette habitude typique des Phillipines de surnommer les gens. ▲ Son amitié est dure à gagner mais une fois que c'est fait, il n'y a pas plus brave allié. Il est du genre à soulever des montagnes pour ses proches. ▼ Les histoires d'amourettes de jeunesse, ça lui passe au-dessus de la tête. Lui, il est là pour travailler, pour du challenge, pour se faire connaitre, il veut du sang ! ▲ D'ailleurs, il ne dit jamais non à un challenge ou un défi, et malgré sa soif de vaincre, il sera toujours fair play. ▼ Il a beau être aussi petit, parfois plus, que les filles de sa classe, son assurance, elle, est au top. ▲ Il adore le sucré-salé et a souvent des pepero sur lui. ▼ Il a tellement l'habitude d'être dur dans ses mots qu'une critique peut en réalité cacher un compliment (ouai faut chercher loin). ▲ Il est musclé. ça ne se voit pas à cause de sa largeur mais, quand il donne un coup, c'est pour de vrai. ▼

Pour beaucoup, Kim-Bulan vient de nulle part. Né sur l’une de ces nombreuses îles que personne ne saurait placer sur une carte. Son père voulait qu’il connaisse ses racines et ses grands-parents, sa mère refusait qu’il étudie dans l’une de ces écoles qui se retrouvent les pieds dans l’eau la moitié de l’année. C’est comme ça que le garçon passa son enfance sur sa petite île, à osciller entre les cours à la maison donné par les meilleurs professeurs particuliers que sa mère avait pu trouver, et au salon de beauté de sa grand-mère. Sans vivre en Corée, l’enfant ressenti son influence de bien des manières. Sa mère, déjà, qui lui imposait un rythme draconien pour qu’il soit capable de rivaliser avec les meilleurs élèves du continent. Mais, même sans ça, il y avait la culture qui se mêlait naturellement aux nombreuses autres qui composaient les philippines. Même à Manille, les critères de beauté étaient coréens, ça se voyait dans les nombreuses émissions de télé, dans les habitudes de ses habitants. Mani en a vu beaucoup, ces femmes qui se lissaient les cheveux pour ressembler à celles du pays du matin calme, qui utilisaient des produits semblables à la javel pour se blanchir la peau, qui passait sous le bistouri pour corriger leur nez épaté.

Et le garçon aura réalisé très tôt le fossé gargantuesque qui le séparait de sa mère. Cette dernière était en tout point parfaite. Quand il la regardait, et qu’il se regardait dans le miroir, il ne trouvait aucune ressemblance. Et il l’admirait, il l’admirait si fort qu’il aurait tout fait pour être comme elle. D’ailleurs, il aura essayé d’appliquer ses conseils pendant des années, à limiter son alimentation et à se refuser de se montrer au soleil, là où sa peau virait rapidement au brun. A ce sujet, elle et son père étaient en désaccord, et c’est de nombreuses disputes qu’il entendit, pendant qu’il révisait dans sa chambre.

Tout était bien différent quand il se retrouvait au salon. Sa grand-mère lui avait très vite donné des perruques pour qu’il s’entraine. Elle lui avait montré les bases et il se les était appropriées. Sa grand-mère affirmait qu’il était un surdoué de la coiffure, mais n’est-ce pas tout ce que les grands-mères disent de leur petit-fils ? Ce qui n’était qu’un hobby devint le centre de son attention quand sa mère le vit s’exercer. Mani pensait qu’elle désapprouverait, qu’il ferait mieux de réviser, mais non. « C’est bien. » lui avait-elle dit et, à ses yeux, c’était le plus beau compliment qu’il pouvait entendre. C’est comme ça qu’il continua d’aider au salon, et se mit même à faire certains services, quand sa grand-mère jugea qu’il était prêt. Il y apprit le gros de ce qu’il sait, parfois grâce à certaines particularités de la matriarche. Elle était, par exemple, l’une des rares coiffeuses à ne pas proposer de lissage philippin, et Mani connu bien des coups de sandale de cette dernière quand il exprimait l’éventualité de le mettre à la carte du salon.

Il ne comprenait pas non plus ce que sa mère avait pu trouver à son père, outre ses muscles, il n’avait rien du coréen-type (en même temps, n’étant absolument pas coréen, il partait avec un handicap). Et ce qu’il lui dit le marqua. « Quand tu ne plais pas aux autres, force-les à te trouver beau. » au début, ça l’a troublé, il ne voyait pas comment ça pouvait être possible. Puis, il réalisa petit à petit. Son père avait beau devenir presque noir sous le soleil, ça ne l’empêchait pas de se tenir fièrement torse nu sur la plage. Il avait beau avoir les cheveux crépus, il se permettait de les porter longs et visibles. Et malgré son nez épaté, c’était toujours son sourire grand de dents blanches qui ressortaient, avec son rire franc. En fait, même le plus gros des défauts pouvait disparaitre, si on avait l’assurance nécessaire pour le porter.

Et il allait avoir besoin d’assurance pour ce qui allait suivre. Il allait entamer sa dernière année de niveau collège quand ses parents lui firent une surprise. Pour cette dernière année, il allait aller dans un établissement coréen, sur le continent, loin de tout ce qu’il connaissait. Pourquoi ?? Lui qui n’avait connu que l’école à domicile paniquait clairement. Lui qui débarquait comme ça, en plus en étranger, dans un collège côté qui plus est, et avec son physique, il allait forcément être la cible de brimades.
C’est là qu’il comprit.
C’était justement le but, qu’il soit pris pour cible. Ses parents avaient attendu, qu’il ait cet âge, à ce moment, pour lui faire ça. Et quand sa mère lui annonça que s’il survivait à cette année, et aux suivantes, elle aurait une raison d’être fière de lui. C’était dur et il aurait probablement pu s’écrouler moralement, mais Mani était prêt. Prêt à relever ce douloureux défi.

Pas besoin de le cacher, cette année scolaire fut l’année la plus difficile de sa vie. Pris à part, bousculé, on jeta son uniforme de rechange pendant qu’il était aux vestiaires, on écrivit sur son bureau, il fit même une chute dans les escaliers. Mais il ne se laissa pas faire. Non seulement il aurait les meilleures notes de l’établissement, mais en plus, pas un seul de ses harceleurs ne s’en sortirent indemne. Il rendit coup par coup, effaça les messages, se trouva plus malin que les farceurs et tout ça, avec un grand sourire. Bien sûr, ce ne fut pas tous les jours facile et il y a même certains moments où Mani pensait qu’il allait craquer, mais il passa cette dernière année de collège avec brio. Et entama celles de lycée par la suite avec le même entrain.
Au moins, il pouvait voir ses grands-parents maternels plus souvent.

Grâce à tout ça, il s’est endurci, comme il était prévu. Si bien que lorsque ses parents lui offrirent une chirurgie plastique pour ses dix-huit ans, l’adolescent déclina l’offre. Il savait que ça allait être dur, comme ça l’avait été et peut-être même pire. Mais Mani attaqua l’université avec la rage de vaincre et une avance non-négligeable : il avait déjà travaillé. Il avait même trouvé de quoi faire en dehors de son lycée, pour toujours être au niveau. Dans sa première année, il a subi les foudres du gang de sa classe, jusqu'à ce qu'il finisse par se faire respecter. ça n'aura pas été facile, mais son talent aura grandement aidé à être accepté, puis sa hargne, par la suite. C'est comme ça qu'il se retrouva enrôlé.

Il voulait être reconnu, il voulait qu’on le reconnaisse beau, et si ça n’était pas le cas …

Il allait forcer à ce que ça le soit.