Nom : Baek
Prénom : Jin Sang
Age : 22 (31 octobre, Scorpion)
Origine : Islando-coréenne
Situation : Il est né dans une famille riche et bourgeoise du côté de son père, qui lui a payé l'inscription et un partie de son loyer. Autant dire qu'au fond, il est pauvre et doit se démerder tout seul pour le reste.
Classe : 2ème année en Designer mode.
Poste : (facultatif)
Job : Travaille chez un fleuriste.
Orientation sexuelle :  Pansexuel dominant assumé.
Feat : OC Yoko de Zilo.

2m01 pour 80kg ♫ Est un zèbre ♫ Est un grand bisounours tout doux ♫ Est charmeur ♫ Se donne des airs de dur pour qu’on lui foute la paix ♫ Est hypersensible ♫ Possède une carapace mental en acier trempé ♫ Possède de nombreux piercing sur le visage et le corps ♫ Est recouvert à 80% de tatouage ♫ N'aime pas son corps ♫ Si on le gave, fait l’inverse de ce qu’on lui demande ♫ La première chose qu’il vire en rentrant chez lui, c’est sa prothèse ♫ Aime chiller devant Netflix avec son chat ♫ Dans le fond, il est un peu misanthrope ♫ Préfère être seul ♫ Il adore les plantes et la nature ♫ S’envoie un joint tous les soirs ♫ Il a des insomnies ♫ Et des douleurs chroniques et fantômes ♫ Se déplace en fauteuil roulant chez lui ♫ Reste souvent assis ♫ Il n’est pas un grand fan de soirée, mais fait semblant ♫ Spécialiste dans le Batman’s mode ♫ Supporte pas les péteux ♫ Prends soin des plus faibles ♫ Préfère travailler seul ♫ Poucave à mort les gens qui ne le juge pas assez handicapé visuellement pour avoir la priorité aux caisses de supermarché ♫ Sourit tout le temps ♫ Adore voir les gens s'énerver sur lui et ne rien dire ♫ A un grand sens de la répartie ♫ N'aime pas la violence ♫ Mais défonce des gueules si pas le choix ♫ Il est toujours très doux ♫ Il n'aime pas la k-pop ♫ Il préfère le rock et le rap ♫ Parle l'islandais et le coréen couramment, l'anglais correctement ♫ Est très tolérant et respectueux.

     Baek Jin Sang ne passe pas inaperçu. Déjà en commençant par sa taille démesurée, ses deux mètres un fait qu’il dépasse tout le monde. De ce fait, il est souvent avachi à force de baisser la tête pour parler aux gens, quand ce n’est pas pour éviter de ses prendre quelques choses de beaucoup trop bas pour lui. Sa taille est accentuée par sa finesse, bien qu’on devine une fine musculature sous ses multiples épaisseurs de tissus. Jin Sang a tendance à s’habiller d’habits larges mais qui le mettent en valeur, et surtout, très colorée. Un style grunge-sportif réfléchit malgré les apparences.
     Au niveau du visage, il a les traits fins avec une mâchoire carré, entouré d'une tignasse courte souvent teint en rose ou en bleu. Mais ce qui attire le plus, ce sont ses yeux, fourbes tels ceux d’un Kumiho, légèrement maquillé de rouge ou de rose. Le tout est souligné d’un éternel sourire fin ou jovial, Jin Sang faisant rarement la gueule.

    Baek inspire de la curiosité, de la réticence ou de la sympathie. Pourtant, il a le cœur sur la main. C’est un garçon très doux et terriblement empathique. Il a plaisir à aider les autres, protéger et défendre ceux qui en ont besoin, quelle que soit leur apparence ; mais vous une haine envers ce qu’il juge être des enfoirés. Il ne supporte donc pas les péteux, étant plutôt humble sur ce qu’il peut dégager.
     Cette empathie, en couple avec une certaine hypersensibilité, il le doit à son haut potentiel. Diagnostiqué jeune comme étant un zèbre, il en a acquis les qualités intellectuelles, mais surtout les défauts sociaux. Il a donc d’énorme difficulté avec les mœurs sociaux et l’autorité qu’il pense injuste, exprimant parfois une véritable intolérance sur le comportement de certains de ses supérieurs. Son grand sens de la justice, de l’équité et de la moralité l’a souvent mis dans de mauvaises situations.
     De même, il a une relation conflictuelle avec le système d’études qui n’a pas du tout adapté à son cas. Jin Sang peut apprendre très rapidement et être concentré sur des matières qui lui plaît, tel que la musique, le dessin et surtout la mode, mais est incapable d’attention dès que ça sort de son cercle d’intérêt. Il a donc une forte tendance à la flemmardise et à la procrastination. Même s’il est capable d’assimiler des donner en une soirée pour ne pas foirer un examen, car il a quand même peur de l’échec et peut se montrer perfectionniste dans ce qu’il aime.
Ses professeurs le regardent aussi d’un mauvais œil pour sa tendance à être volatile. Multitâche, Baek peut suivre un cours tout en dessinant, ou en jouant sur son téléphone. Cela donne l’impression qu’il n’écoute pas et il lui arrive souvent qu’on lui pose des questions sur le cours ou qu’on lui demande de répéter ce qui a été dit. Ce qu’il fait mot pour mot avec un certain plaisir. Après tout, on n’écoute pas avec les yeux.

     À cause de tout ça, il a dû apprendre à ses créer des barrières de protections. Surtout vis-à-vis de son hypersensibilité le rendant plus que susceptible, puisqu’un rien peut le blesser. Malgré son air jovial, Baek a une carapace en béton armé qui se brise lorsqu'il se retrouve seul. Il peut pleurer facilement devant un film, parfois même une pub parce que la musique est trop triste, mais surtout quand il doit parler de ses angoisses.
     Quand un supérieur cherche à le provoquer dans l’école et lui donne des tâches pour l’emmerder, il ne réagit pas, dit « Ok » et fait la tâche. Cela a tendance à énerver le harceleur, car leurs paroles semblent glisser sur lui et ils ont aucune emprise sur son mental. Pour Jin Sang, c’est juste un délice de voir son supérieur agacé et s’énerver tout seul. Mais cette attitude ne fonctionne pas quand c'est quelqu'un qu'il apprécie ou aime, se sentant rapidement blessé.
     Hors université, il ne respectera pas la hiérarchie et répondra de façon acide, voire en viendra aux poings si aucune preuve ne peut être faite contre lui, même si dans le fond, il n’aime pas vraiment la violence. Il faut vraiment le pousser à bout.

     Il aime donc s’entourer de personne de confiance, mais garde toujours une certaine méfiance envers les gens en général. Il a du mal à s’attacher à cause de ça, en plus de se lasser rapidement. De ce fait, il a du mal à rester en couple et est plutôt libertin. D’ailleurs, il ne cache pas sa sexualité, pansexuel. Il n’a pas honte de ça  et ne se gêne pas pour le montrer malgré la mauvaise opinion pour le monde lgtbiq+ en Corée. Monsieur a une libido plutôt exacerbée, mais fait preuve d’un énorme respect envers ses partenaires. Il est doux, prend son temps, rassure et conseil si besoin, que ce soit pendant ou pour conseiller quelqu’un qui veut le faire avec une autre personne. Il accepte aussi les changements d’avis en plein cours, préférant le bien-être de la personne qu’assouvir ses propres envies.
     Pourtant, il ne couche pas avec tout le monde, mais avec des gens avec qui il se sent en confiance et a qui il peut montrer son secret.

     Car Baek Jin Sang, fait un minimum d’effort sur son physique pour paraître irréprochable dans cette université basée sur les apparences. Pas pour plaire, mais pour avoir la paix et se protéger.
     Il est physiquement imparfait. Son corps est mutilé, arborant de nombreuses cicatrices dont la plupart sont cachées par ses nombreux tatouages. Mais son pire défaut, c’est qu’il lui manque la jambe droite qui est remplacé par une prothèse. Il devrait se déplacer avec une canne, mais a appris à faire sans, malgré la douleur. Quand celle-ci est trop intense ou qu’il est fatigué, il peut boiter. Il préfère justifier sa dérogation à faire du sport par un problème cardiaque qu’un défaut physique, sachant les répercutions que ça pourrait avoir sur lui. Au fond, il se déteste physiquement, et assume pas son handicap contrairement à sa sexualité.

     C’est sur la petite île glacée d’Islande qu’est né Jin Sang, d’un père Coréen et d’une mère islandaise. Sa mère était cheffe d’une banque islandaise, son père quant à lui, était chef de poste diplomatique à l’ambassade de Corée du Sud.
     Jin Sang était un bébé attendu avec impatience et fut accueilli avec le même plaisir. Même si ses parents n’étaient pas toujours disponibles et qu’une nounou s’occupait de lui, ils profitaient de chaque temps libre pour s’en occuper et lui donner tout l’amour qu’ils pouvaient. Ainsi, l’enfant ne se sentit jamais délaissé par ses parents et apprit à comprendre leur situation. Il eut donc une enfance assez épanouie, gâté mais pas trop, avec une éducation tolérante à l’Islandaise, même si les mœurs coréennes de son père s’y rajoutait pour un côté plus strict concernant le travail.
     Le seul point noir dans son enfance, fut sa scolarité. Donnant du sien, il avait du mal à suivre en classe, étant un enfant très vif, parfois dissipé. Il ne comprenait pas toujours cette obligation à rester assis sur une chaise et à faire comme ses camarades, surtout si ça ne lui plaisait pas. Souvent, sa maîtresse venait le chercher dans la cour, car l’enfant avait décidé de sortir sans rien demander. Au plus grand désarroi de ses parents, ses notes ne décollaient pas et il s’isolait beaucoup, préférant la compagnie des adultes. Mais au lieu de le gronder, ils tentaient de comprendre ce qui n’allait pas. D’autant plus que Jin Sung pouvait apprendre très rapidement des choses qui n’étaient pas de son âge si ça l’intéressait. Il était donc incapable de retenir une table de multiplication et se faire des amies, mais pouvait classer une cinquantaine de dinosaures sur une fresque chronologique à cinq ans et montrait déjà un certain talent pour le dessin.
     C’est une psychiatre pour enfant qui finit par donner le problème, ou plutôt la qualité, comme elle disait. Jin Sang était un enfant à haut potentiel, que la majorité appelait surdoué, même si le terme n’est pas représentatif de la réalité. Jin Sang avait des capacités intellectuelles au-dessus des autres enfants, mais fonctionnait différemment, que ce soit socialement ou dans sa façon d’apprendre. Le personnel éducatif, un fois renseigné, puent améliorer les choses, l'école islandaise étant très libre dans son système éducatif, s'adaptant à chacun.
     Jin Sang développa rapidement un intérêt pour la mode et la musique, apprenant d’abord le solfège puis le piano, il toucha également à la batterie pour se défouler à l’âge de douze ans et la guitare un an plus tard quand l’instrument précédant le lassa. Mais là où il excellait, c'était le dessin et la création. Il adorait les tenues que portaient ses groupes préférés et appris à coudre pour créer les mêmes, avant d'en imaginer pour eux. Une fois plus mature, il comprit l’importance de certaines matières et s’y attela malgré son faible intérêt. Il put donc passer son certificat d’étude obligatoire à l’âge de quinze ans, soit un an en avance. En parallèle, il apprit à se montrer plus sociale et avait une certaine facilité à se faire des amis.

     Hélas, cette vie idyllique prit un tournant à quatre-vingt-dix degrés au cours de ses seize ans. Depuis la crise financière fin des années 2000, la banque de sa mère avait peine à se relever. Sous la pression, elle s’était mise à de plus en plus boire, créant des tensions dans le couple. Jin Sang faisait semblant de ne rien voir, et espérait que ça finisse par s’arranger. Il était entré en étude supérieure et se noyait dans ses activités pour penser à autre chose. Son école était loin de la maison, excentrée de toute ville. Alors, sans bus à disposition, c’était souvent un des servants qui venait le chercher. Puis parfois, c’était un de ses parents.
     Ce soir, ce fut sa mère qui le récupéra à la sortie. Jin Sang hésita longuement avant de monter dans la voiture. Il l’avait remarqué, l’état aviné de sa mère ; mais elle força, elle commençait à se mettre en colère, alors le fils obéissant finit par s’installer sur le siège passager. Ça arrivait à chaque fois, et il détestait la voir dans cet état. Il détestait devoir l’écouter, se plaindre sans pouvoir fuir. Ça l’angoissait, surtout qu’elle ne regardait pas la route. Surtout qu’elle déviait. Surtout qu’elle ne vit pas ce foutu ravin.
     Il se réveilla dans une pièce bleue, un souvenir gravé dans sa conscience. C’étaient les cris de ses parents qui l’a fait sortir de son sommeil, de l’autre côté d’une porte blanche. Ils s’engueulaient, encore. Il lui fallut plusieurs minutes avant de voir les câbles autour de lui, et cet horrible tube qui obstruait sa gorge et respirait à sa place. Il était à l’hôpital. Son père entra dans la chambre, leurs yeux se croisèrent et il vit ce regard de peine et de soulagement mélangé. Il se précipita sur son fils, la mère de Jin Sang restant dans l’encadrement de la porte, sans oser venir. Elle était contusionnée, elle avait des pansements, mais semblait aller bien. Mais lui. Lui avait mal, il se sentait bizarre. Son père lui dit de ne pas s’inquiéter, que tout irait bien. Il avait quoi ? Il sentait son corps, oui. Ses bras, oui. Ses jambes. Sa jambe. Il sentait plus sa jambe !
     Si Jin Sang était encore en vie, cela tenait du miracle. Plusieurs os brisés consolidés par des plaques, les chirurgiens firent un excellent travail. Mais ils ne purent sauver sa jambe qui avait été broyée par le moteur. Il était en vie, c’était le principal, se disait-il, même si ça vie ne serait plus la même.
     Cet accident fut la goutte d’eau en trop et finit par briser le faible lien qui rester entre les deux parents de Jin Sang. Son père demanda le divorce et la garde de son fils. Évidemment, vu la faute de sa femme, il l’eut s’en soucie. Après ça, il retourna en Corée, emmenant Jin Sang avec lui.

     L’Islande et la Corée du Sud sont deux pays diamétralement opposés. Là où l’Islande est un pays de tolérance et de liberté dans la façon d’éduquer, la Corée est pour Jin Sang une prison dans laquelle il devait se conformer. Leur système éducatif n’était en rien fait pour lui, se sentant totalement oppressé par ce qu’on attendait de lui. Et dire qu’il le vit très mal, ne fut qu’un euphémisme, et ce, malgré le soutien de son père. Mais se soutient s’effaça rapidement, le paternel étant rarement présent en raison de son travail et reprenant les vieilles habitudes de son pays natal. Pire, la situation de Jin Sang empira lorsque ce même père décida de se marier avec une femme coréenne. Bien décidée de devenir sa nouvelle mère, la belle-mère de Jin Sang était intransigeante sur la réussite du garçon. Constamment derrière son dos, ne voulant pas comprendre sa non-conformité.
     Ce mélange négatif eut un effet dévastateur sur le pauvre garçon qui finit par y répondre en se rebellant à sa manière. En échec scolaire, il avait tendance à sécher les cours, ne se sentant pas toujours à l’aise dans ce milieu de réussite maladive. À côté, détestant son corps mutilé par l’accident, il commença à tenter de se le réapproprier. C’est à travers les tatouages et les piercings qu’il finit par se sentir mieux au point d’être totalement recouvert de dessins. Évidemment, cela ne plus pas du tout à son père et encore moins à sa belle-mère qui voulait en faire un parfait petit coréen. Cela conduisit ses deux parents à le mettre seul en appartement, son père écoutant bien plus sa nouvelle femme que son propre fils. Le résultat ne fut pas très convaincant, puisqu’il redoubla une fois au cours de ses études supérieures et réussissait ses examens fait au feeling en frôlant la moyenne. C’est qu’en dernière année qu’il explosa les notes de son école. À force d’être traité de branleur par sa belle-mère et soutenu par ses amies, il prit un peu de temps pour travailler. D’une certaine manière, il voulait prouver que ce n’était pas lui le problème, mais l’enseignement en lui-même.

     À ses dix-huit ans, ayant terminé ses études, Baek décida de faire le service militaire obligatoire pour s’en débarrasser le plus rapidement possible. Mais on lui refusa. La raison : son handicap, le rendant inapte au service et donc exempt. À la place, il dut passer deux ans à faire du service public dans une bibliothèque. Cela ne lui déplut pas, passant son temps libre à lire les livres à disposition.
     C’est dans cette même période qu’il fit sa première fois avec une fille, pas très à l’aise au début. Mais petit à petit, il commença à enchaîner ses aventures, ne faisant guère de distinction entre hommes et femmes. Cela lui valu de perdre des amis, non-tolérant face au côté gay que Jin Sang assumé pleinement. Lui ne comprit pas vraiment ou était le problème. D’ailleurs ça non plus ne plut pas du tout à ses parents. Mais il était hors de question qu’il se bride parce que c'était « mal vu », ou « Pas normal »,  il aimait partager des moments intimes et ça l’aidait, dans un sens, à mieux s’accepter puisqu’on acceptait sa différence physique. Enfin, c’est ce qu’il pensait.

     Pendant et à la fin de son service obligatoire, Jin Sang ne savait pas trop quoi faire de sa vie. Il était toujours passionné par la mode, mais voyait ce monde en Corée comme inaccessible et superficiel. Alors, il ne fit plus grand-chose, commençant à vivre au crochet de son père pendant un an. Ce dernier était dépité de voir son fils passer ses journées chez lui avec son chat – un gros chat roux du nom de Guiness -, ou à traîner dehors, en plus de son comportement déviant aux yeux de la société. Sachant les capacités de son fils et son don pour le dessin et le stylisme, ainsi sous les conseils de sa femme, il l’inscrit de force à Busan. L’université était réputée, et il espérait qu’elle aide à recadrer Jin Sang et qu’il rentre enfin dans le moule. Sa particularité demandait des efforts enfants, mais il considérait son fils comme assez grand et mature pour faire un effort. Afin de le « motiver », Il lui coupa une partie de ses vivres, prétextant qu’il va devoir travailler pour continuer à avoir son appartement, ou devra revenir vivre avec eux. Il coupera tout s’il ne réussit pas l’université. Jin détestant sa belle-mère sans cesse sur son dos, il dut accepter et trouva un travail chez un fleuriste. Heureusement, il aimait beaucoup les plantes.
     Sa première année à Busan ne fut franchement pas ce qu’il imaginait. Flemmard, mais loin d’être idiot, il comprit la mentalité du milieu et ce qu’on voulait de lui. Le problème, c’est que Jin Sang avait un problème avec l’autorité abusive et le superficiel. Mais surtout, il avait en horreur le bizutage. Au début, Baek était bien vu, il était naturellement beau, savait très bien parler et prenait soin de cacher son handicap aux yeux des autres élèves. Mais sa personnalité et ses difficultés sociales le firent chuter rapidement dans la popularité. Sa façon de tenir tête à ses aînés, et empêcher les moins hypes de se faire lyncher, en agaçait beaucoup. Le reste du temps, il restait dans son coin, jugeant les autres élèves comme peu d’intérêt, surtout ceux qui se la pétaient. Il préférait largement passer son temps libre avec ceux qu’on mettait à l’écart et leur venir en aide ou les prendre comme modèles. Ils aimaient les voir se sentir mieux dans leur peau à l'aide de quelques bout de tissus et un peu de maquillage, faute de réussir avec lui-même. Et puis ses déviances sexuelles s’étaient su comme une traînée de poudre, ce qui achevé sa popularité.
     Aux yeux des professeurs, il n’était qu’un branleur. Ne pouvant sécher le cours au risque de se faire envoyer, il avait toujours l’air de ne jamais écouter, mais pouvait répondre sans soucis si on le questionnait, ce qui énervait ses profs. Et ce qui rendait fou, c’est que malgré sa faible présence en cours et ses airs volatiles, il avait toujours de bonnes notes. En réalité, il préférait juste travailler seul chez lui. De plus, ayant toujours fait ses créations de A à Z et aimant travailler en solitaire, il lui était difficile de devoir déléguer la création de ses inventions aux stylistes. Il était un peu maniaque dans sa passion et n'hésitait pas à reprendre souvent. Encore maintenant, ça lui est difficile de travailler avec quelqu'un sur un projet sans l'étouffer avec ses conditions.
     Au final, cette école, c’était juste une passerelle pour lui. Ça faisait bien dans le CV, mais son but n’était franchement pas de finir dans une société, perdu parmi les salariés. Il voulait juste monter la sienne en espérant que ça marche. Et puis, il espérait que sa belle-mère lui lâche enfin la grappe. Encore deux ans dans cette merde et ce sera fini. Faut juste tenir. Au pire, il finira fleuriste.